L’Art, l’Artiste, l’Etat… et l’entreprise ?

Le 4 avril, le Sénat accueillait la conférence “L’Art, l’Artiste, l’Etat”. Acteurs Publics et Area Revue nous conviaient à une journée de discussion et de débats autour d’acteurs de l’art contemporain et des représentants de l’administration et de partis politiques.

CommuniquezUn intervenant, cependant, détonait un peu dans cette ambiance assez feutrée de la salle Clémenceau. Georges Verney-Carron, dirigeant du Groupe Communiquez et de la société Art/Entreprise, était invité pour faire part de son expérience, suite aux témoignages de plusieurs intervenants sur la place de l’art contemporain dans les villes nouvelles.

Georges Verney-Carron, stéphanois issu de l’un des plus gros armuriers français, crée en 1984 Art/Entreprise, une structure originale qui a pour mission de réconcilier le monde l’entreprise, le monde des collectivités et celui des créateurs, qu’ils soient artistes, designers, architectes…


L’artiste, l’entreprise et la commande

Art/Entreprise a acquis une reconnaissance internationale grâce notamment à l’implantation d’oeuvres d’art à l’intérieur de parcs de stationnement (Daniel Buren, Dror Endeweld, Michel Verjux) et sur la place des Terreaux, à Lyon (Daniel Buren).
Considérant que

les artistes plasticiens ne sont que rarement sollicités pour participer en amont aux opérations d’urbanisme. Ceux d’entre eux qui travaillent in situ savent pourtant, mieux que d’autres, faire le passage entre utopie individuelle et utopie collective, imaginaire et rationnalité.

et que

puisque les textes le permettent, oeuvrons pour qu’il n’en soit plus ainsi et invitons les artistes à participer à la conception des projets. (Manifeste des artistes pour faire la ville)

Art/Entreprise a souhaité créer un espace de partage entre la ville, le public et l’artiste.
Selon Georges Verney-Carron, en effet, pour se mettre au courant de l’art dans les années 80 voire 90, il fallait se rendre dans des lieux consacrés (NDLR : les musées, les galeries, les centres culturels, etc.). Le principal problème étant que près de 90% de la population ne s’y rendait pas. Il a donc fallu faire passer le message comme quoi bien que l’art soit inutile, il était également indispensable.
Par conséquent, l’idée d’insérer une oeuvre d’art dans une commande architecturale (parking, place, immeuble) permettait de répondre au problème de la rencontre avec l’oeuvre autre part que

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