Pension minimale à 1 200 € : encore une fausse promesse pour votre retraite ?

La retraite minimale à 1 200 euros presque inatteignable ? Les seniors sont déçus de cette fausse promesse.

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Depuis quelque temps, les informations sur la retraite envahissent les médias. En effet, le gouvernement avait promis une pension minimale à 1 200 euros pour cette année. Mais apparemment, c’étaient des paroles en l’air. De plus, de nombreux pièges s’y cachent.

Retraite : Deux dispositifs de retraite minimum à connaître

Deux ans plus tôt, le gouvernement avait promis d’augmenter le minimum retraite à 1 200 euros bruts. Finalement, elle ne prend forme que cette année 2024. Mais derrière cette promesse plutôt alléchante pour les seniors se cachent de nombreux pièges.

Il faut savoir que cette pension minimale ne concerne que deux dispositifs déjà existants et qui visent à assurer le revenu minimum des retraités. Il s’agit du Minimum Contributif et l’Allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA). Ces deux allocations, bien différentes, sont mises en place pour compléter les pensions les plus faibles.

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Le Minimum Contributif est un complément de revenu pour les retraités dans le secteur privé, les agriculteurs, les travailleurs indépendants ou encore les commerçants. Le montant de cette aide varie selon le nombre de trimestres effectués par les concernés, en y ajoutant la retraite de base.

L’ASPA (allocation de solidarité aux personnes âgées) est un dispositif visant à épauler le faible revenu des personnes âgées de plus de 65 ans. Cette allocation permet aux bénéficiaires de mieux vivre. Son accord ne dépend pas du nombre de trimestres cotisés. Elle peut être versée même à des personnes qui n’ont jamais travaillé de leur vie.

Une modification prévue pour le Minimum Contributif ?

La réforme des retraites intéresse plus d’un. Cela concerne surtout les seniors qui espèrent toucher une belle pension de 1 200 euros. Malheureusement, les modifications portent surtout sur le Minimum Contributif. D’après les promesses gouvernementales, les autorités envisagent une minimale brute à 85% de plus que le SMIC pour les travailleurs qui ont cotisé toute leur vie.

En somme, cela représente une hausse de 140 euros par mois. Mais cette promesse alléchante cache bien des choses, surtout sur les conditions. Selon les informations, il faut cotiser durant 43 ans, avoir pris sa retraite à l’âge légal ou à l’âge à taux plein et surtout avoir une retraite de base au-dessous du SMIC. Et encore, cette condition n’engage que le régime général et les régimes alignés.

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Selon les illustrations concrètes de MoneyVox, une femme ayant travaillé toute sa carrière avec un SMIC, sans compter ses congés de maternité, n’est pas défavorable à ce nouveau calcul. Elle a commencé son parcours professionnel en janvier 1982 quand elle avait près de 20 ans.

Désormais, à 62 ans, elle compte partir à la retraite à taux plein au mois d’avril 2024. Elle remplit toutes les conditions d’éligibilité à la retraite à 1 200 euros. Mais après les calculs, cette femme n’aura pas cette somme.

Retraite : Les 1 200 euros ne seront pas effectifs

Il faut procéder à de nombreux calculs avant de connaître le résultat final du montant de la pension. Pour le cas de cette femme qui a travaillé toute sa vie avec un salaire modeste, elle profitera de son minimum contributif majoré.

En cette année 2024, elle encaisse 876,13 euros comme retraite. Sa pension de l’Agirc-Arrco sera environ dans les 300 euros. En tout, elle aura donc : 876,13 + 300 euros = 1 176,13 euros. Une fois de plus, l’exécutif ne pourra pas tenir sa promesse de retraite à 1 200 euros.

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