Retour sur l’expérience Communauté Louvre

Le 15 octobre, le musée du Louvre décidait de fermer sa communauté éponyme. Un peu surprise, tout comme un certain nombre de #museogeeks, j’ai décidé de mener l’enquête… en contactant Anne-Myrtille Renoux, coordinatrice des traductions du louvre.fr et chef de projet Communauté Louvre.

Mener l’enquête est bien grand mot… J’ai pu remiser au placard mon imperméable de Colombo (pas de poulet, bande d’ignares) car les réponses furent assez succinctes,virant au froid vers la fin de l’interview quand je me suis interrogée sur les prochaines fonctions de Madame Renoux, qui est notamment, rappelons-le, chef de projet Communauté Louvre. Or, celle-ci vient d’être fermée. Oups.

Bref, j’ai tout simplement essayé d’en savoir un peu plus sur le pourquoi du comment de cette fermeture… “Vous n’avez pas eu de retours ?”, “Le public ne  s’est pas approprié les oeuvres ?”, “Il y a eu des débordements ?”… Du tout. Selon Elise Lafon, chargée de communication et Anne-Myrtille Renoux, la plateforme a très bien fonctionné.

Mais alors pourquoi une telle fermeture ?

Tout simplement parce que cela était prévu depuis le départ… Béotienne que je suis, je ne l’avais pas entendu lors de la conférence de presse de décembre 2010, lors du lancement de la communauté. Et ce qui est amusant est que je ne suis pas la seule, Musée-Oh! et Paperblog non plus d’ailleurs. Les autres l’ayant relayé sur Twitter et Facebook.

Il semblerait donc que ce projet était dès le départ un projet pilote, une expérimentation proposée par Orange et conçue par le musée du Louvre, avec le soutien de la société de télécommunications. Ce projet avait pris naissance en 2009 avec la création d’un partenariat avec Orange et devait prendre fin le 15 octobre 2011, date de fin du partenariat.

Il arrivait à point nommé puisque le service multimédia réfléchissait à la refonte du louvre.fr actuel. Cet outil permettait donc de s’interroger sur les fonctionnalités participatives et communautaires que pourrait avoir le nouveau site. En associant les différents services, service des publics, communication et promotion, développement et mécénat et enfin le service multimédia, la plateforme collaborative avait pour mission de mieux renseigner les équipes du Louvre sur leurs publics et leurs attentes.

Une mobilisation interne relativement considérable (même si la question du budget n’a pu être évoquée) pour un simple test devant durer moins d’un an.

Quel bilan ?

A l’heure actuelle, le Louvre est encore au stade de récupération des éléments. Le bilan n’est donc pas finalisé. Le musée est par conséquent en train de compiler les différentes informations lui permettant de savoir quelles fonctionnalités ont remporté l’adhésion et comprendre le comportement du public sur ce type d’outil.

Il a été extrêmement difficile de savoir quelles étaient les fonctionnalités les plus réussies et celles à améliorer. Tout ce que j’ai pu apprendre est que la possibilité pour les internautes de fournir des photos a permis au musée de récupérer un contenu de très haute qualité.

Bref, compliqué d’en savoir plus puisque la nouvelle mouture du louvre.fr sera prête fin novembre – début décembre. Tout question que je pouvais poser impliquait forcément en savoir un peu plus sur la nouvelle version du site. Un détail a pu être lâché, il semblerait qu’il y ait dorénavant des passerelles plus effectives avec la plupart des réseaux sociaux (ce qui entre nous est indispensable pour un musée de cette taille).